ENIEME DECEPTION | Politiques Tunisie Mraski

Publié: 13 mars 2012 dans Anti-salafiste, Politik

Dans un précédent article, j’ai salué l’acte de bravoure de Khawla Rachidi qui a défendu le drapeau national contre le mépris que lui a porté un gorille barbu sur le toit d’une bâtisse, plus simple à escalader par ces dizaines de garçons, spectateurs sur le trottoir, que par cette jeune et belle fille qui du reste a un gabarit de sportif…

Cet événement a été récupéré par le pouvoir dit de la troïka qui représente aujourd’hui le premier gouvernement contre-révolutionnaire issue des premières élections libres en Tunisie. Khawla dans une interview a dit qu’elle avait agi par réflexe patriotique, sans aucun calcul.

Je ne comprends pas alors pourquoi elle a accepté d’être « honorée » par un insigne d’un président qui ne représente que son burnous et lui-même ou plutôt « eux même », ce monsieur n’arrêtant pas de montrer des personnalités multiples, à me rendre un peu « ahwel » (souffrant de strabisme). Souffre-t-il de TDI (trouble dissociatif de l’identité) ?

Pourquoi a-t-elle succombé à ces « fastes » du pouvoir, celui-là même qui n’a pas assuré la défense de son drapeau pour lequel elle s’est battue ?

Aidez-moi à comprendre cette contradiction… « billèh » (svp).

Elle ne s’est pas contentée de cela. Elle est allée confirmer sa « bhèmè » (ânerie) en acceptant d’être reçue à l’assemblée constituante et sa présidente «  khalti mehrzia » qui va bientôt faire une constitution islamique, qui dans quelques temps, permettra effectivement aux mouches à merdes de proposer une loi faisant du drapeau islamique le drapeau national suivant la logique pure : si nous sommes un pays musulman avec une constitution islamique pourquoi ne pas avoir un drapeau islamique ? Eh oui, c’est logique.

Cette jeune femme ne sait pas finalement au regard de son comportement ce qu’elle a défendu avec courage et détermination.

En effet, le drapeau national ne représente pas l’Etat et donc le pouvoir politique, il représente la nation, celle qui est l’émanation du peuple.

Si elle le savait, elle n’aurait pas accepté qu’elle soit à Carthage ou au Bardo sous les toits où se fomente l’ère contre-révolutionnaire qui va conduire les frères musulmans au pouvoir pendant au moins une vingtaine d’années avec des élections libres tous les cinq ans.

Elle aurait refusé que son geste noble soit consacré par un serf ou une représentante de « l’anti-femme » du parti Nahdha qui par sa tenue lugubre reconnaît qu’elle est une « ‘awra » à cacher. Mais franchement, qui fait-elle bander « khalti mehrziyè » pour qu’elle cache ses charmes ?

Pourquoi sommes-nous aujourd’hui jeunes ou plus ou moins jeunes, femmes et hommes, incapables de saisir la portée de nos actes, de comprendre nos propres institutions et de banaliser le pouvoir politique qui finalement s’est avéré, il y a un an, un simple groupe de bandits et d’assassins au sens le plus « zohra lambara ou ali chwerrib» du terme.

Je viens d’apprendre par un ami fb que Khawla a refusé d’être reçue par le chef du gouvernement. C’est un peu limite je trouve, puisque ce chef est désigné par le Président de la République et la constituante, dont elle a été flattée de l’invitation. Tout cela n’est pas logique, à moins d’une méconnaissance du fonctionnement des institutions du pouvoir et là c’est grave, de la part d’une étudiante de 25 ans…

Pire, je viens d’apprendre qu’elle a été reçu par le ministre de l’intérieur, enculeur de prisonniers, enculeur de « sguira » pour les connaisseurs, aujourd’hui le premier responsable sur le terrain de la protection des édifices publics et des drapeaux à la con.

Pourquoi sommes-nous incapables de faire la différence des genres, la part des choses et d’avoir de la rigueur dans nos actes et dans nos engagements.

Pourquoi sommes-nous inconséquents ? Pourquoi ne retenons-nous rien de nos expériences ? Pourquoi reculons-nous à chaque fois que nous avançons ?

Est-il si dur ou compliqué que ça de distinguer le jour de la nuit ?

Qui sommes-nous au juste bordel de merde ?

Cette chanson fait partie du texte.

So, so you think you can tell Heaven from Hell,
blue skies from pain.
Can you tell a green field from a cold steel rail?
A smile from a veil?
Do you think you can tell?
And did they get you to trade your heroes for ghosts?
Hot ashes for trees?
Hot air for a cool breeze?
Cold comfort for change?
And did you exchange a walk on part in the war for a lead role in a cage?
How I wish, how I wish you were here.
We’re just two lost souls swimming in a fish bowl, year after year,
Running over the same old ground.
What have you found? The same old fears.
Wish you were here.

ENIEME DECEPTION | Politiques Tunisie Mraski.

Laisser un commentaire