Rappel:un Journaliste est en prison! – Emma Benji

Publié: 20 février 2012 dans Uncategorized

18 février 2012 : Tous les messages – Emma Benji.

En Tunisie il y a un journaliste, nasreddine Ben Saïda, qui est en prison depuis quelques jours pour une photo d’une femme dénudée qui a été publié dans Attounsia.

Selon Chokri Belaid L’arrestation de ces journalistes serait illégale et qu’il y aurait un homme politique d’influence qui a intervenu pour qu’on arrête ce journaliste. Ce dernier a rappelé qu’un journaliste est soumis au code de la presse et que rien ne justifie cette arrestation. Il a par ailleurs parlé des pressions qu’ont subi les journalistes qui bossent dan ce journal. Chokri Belaid a également évoqué Wajdi Ghonim qui a appelé a la haine et au meurtre sans que la justice n’intervienne…

RSF-pubLes  rapport de Reporters sans Frontières ne sont pas du tout rassurant quant à l’état de la liberté d’expression en Tunisie, en voici un extrait « En faisant reposer les poursuites sur le code de pénal, le ministère public démontre qu’un article de presse peut encore envoyer en prison et envoie un signal extrêmement inquiétant aux défenseurs de la liberté d’expression. L’organisation a également critiqué « l’hypocrisie d’une telle réaction » indiquant que « des photos de ce type illustrent régulièrement la Une des magazines étrangers vendus en Tunisie ».

Reporters sans frontières condamne fermement le recours au code pénal alors même que le nouveau code de la presse vient d’entrer en vigueur et prévoit dans son article 13 que un journaliste « ne peut être poursuivi pour son travail à moins que la violation des dispositions du présent décret-loi ne soit prouvée ». Pourtant les poursuites ne se fondent pas sur ce texte mais sur l’article 121 paragraphe 3 du code pénal (ajouté par la loi organique n° 2001-43 du 3 mai 2001, portant modification de -l’ancien- code de la presse). Il dispose que « sont interdites la distribution, la mise en vente, l’exposition aux regards du public et la détention en vue de la distribution, de la vente, de l’exposition dans un but de propagande, de tracts, bulletins et papillons d’origine étrangère ou non, de nature à nuire à l’ordre public ou aux bonnes mœurs ». Le fait de présenter les délits de presse comme des délits de droit commun rappelle de manière inquiétante les machinations politico-administratives employées sous Zine El-Abidine Ben Ali afin de condamner des journalistes et museler les médias ».


Ainsi, mis à part toutes les formes de pression que les journaliste subissent tous les jours sur les réseaux sociaux (insultes, diffamation, …), on assiste au fil de jours à des procès dont le seul but est de réprimer cette liberté acquise après le 14 janvier…

L’histoire se repete

L’histoire serait donc un éternel recommencement

Quand on revoit les premiers années de règne de ben Ali il y a de quoi avoir la chaire de poule. Que dire quand on voit l’évolution de la révolution iranienne…

Ben Ali a dit «les tunisiens se souviendront a jamais de la culte de la personnalité…quant à moi je reste vigilant ». Et pourtant…

Dans le documentaire que je partage ici, le journaliste dit « le président reste à l’écoute d’un peuple qu’il ne doit pas décevoir ». Et pourtant…

«Le président a gracié en 10 mois 6000 détenus ». Et pourtant….

Ben Ali en parlant de la Tunisie avant son arrivée dit «c’était l’état de l’arbitraire, le tout sur fond de crise». Et pourtant…

Quand on voit le documentaire on se rend compte que le seul point sur lequel il a été honnête c’est le code du statut personnel qui est justement maintenant menacé.

Ce documentaire est conclu par un des rêves les plus chers à Ben Ali : le GRAND Maghreb.

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