Archives de 24 février 2012

On le savait homme de principe. Inflexible, intransigeant. Cassant, regretteront ses concurrents politiques plus coulants. Son dernier discours, prononcé ce vendredi 24 février, lors du Congrès des Amis de la Syrie tenu à Tunis, ne démentira pas sa réputation.

Les uns craignaient que la Tunisie ne s’engage dans des voies périlleuses, tracées par les supplétifs américano-golfiques pour dépecer la Syrie. D’autres agitaient le spectre d’une dérive à l’irakienne, avec occupation militaire sous bannière yankee. Et l’exemple des bombardements de l’OTAN en terre maghrébine, celle de la Libye, est encore dans les esprits. Avec les images épouvantables qui ont suivi, celles du lynchage de Khaddafi.

Tout ce «beau» monde en sera pour ses frais. Le président de la République a annoncé, face aux représentants de plus de soixante nations, que la Tunisie refuse de dresser des Syriens face à d’autres Syriens. La Tunisie refuse d’endosser la responsabilité de l’armement d’une faction aux dépens d’une autre. Bachar Assad ? Il pourra toujours se réfugier en Russie. Ce qui lui donnerait une porte de sortie, et pourrait éviter à la Syrie encore plus de bains de sang. Moncef Marzouki répétera par trois fois «La Tunisie est pour une solution politique et refuse toute intervention militaire». Une manière de marteler ce qui constitue la pierre d’achoppement de la position de notre pays. Une position que permettent l’autorité morale et l’aura acquises par la Tunisie de la Révolution, mais qui ne constitue pas pour autant une réelle surprise.

Le 12 février, M. Rafik Abdessalem, le le ministre des affaires étrangères tunisien, annonçait déjà au Caire, à l’issue d’une réunion de la Ligue Arabe que «la Conférence internationale des ‘’amis de la Syrie’’ devrait œuvrer en faveur d’une solution sous l’égide de la Ligue Arabe, et refuser toute ingérence étrangère pour éviter à la Syrie des scénarios à l’irakienne». Mieux : lors d’une conférence de presse tenue par M. Moncef Marzouki lors de sa visite officielle en Algérie, le président a clairement préconisé «une solution à la yéménite», «le départ de Bachar Assad pouvant donner plus de chances à la transition démocratique en Syrie». Le discours du président tunisien prononcé  lors de ce congrès international des «Amis de la Syrie» n’est donc pas d’une position de circonstances, dégainée pour l’occasion, en cette réunion.

En somme, la Tunisie de la Révolution n’a pas fini de désarçonner ses détracteurs, les piégeant dans leurs propres contradictions. Et ce n’est pas le dernier coup d’éclat de Moncef Marzouki qui les aidera à se remettre en selle. Tant mieux.

Marwene El Gabsi

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via «Amis de la Syrie» : Le coup d’éclat de Moncef Marzouki.

Deux personnes ont été arrêtées (vendredi soir) et un troisième court encore dans la nature près de Mareth (dans le sud). Ils sont armés de kalachnikov et d’importantes quantités de munitions.

Les forces des l’Ordre (unités de sécurité et polices des frontières) de la région de Mareth (dans le sud) ont pu arrêter vendredi soir deux personnes armées de 3 fusils kalachnikov et d’importantes quantités de munitions en provenance de Libye.

Il s’est avéré que l’un d’eux est un dangereux criminel, condamné à perpétuité et il est actuellement recherché par la justice. Les deux personnes ont été accompagnées d’un troisième qui a pu échapper à la police. Les recherches se poursuivent actuellement dans la région.

Depuis l’affaire de Sidi Ali Ben Khlifa- début février-, faisant 5 blessés du côté de l’armée et de la Garde nationale et qui s’est terminée par l’arrestation d’un jeune de 21 ans et la mort de deux Salafistes armées, le gouvernement a lancé un appel à tous ceux qui possèdent illégalement des armes de les rendre aux postes de police le plus proche. Ils ont 15 jours pour le faire. «Passée cette date, la loi sera appliquée et sans circonstances atténuantes», selon Ali Laârayedh, ministre de l’intérieur qui, lors d’un point de presse, a déclaré qu’un groupe de terroristes ayant lien avec la Qaïda en Libye vient d’être arrête et que ce groupe a vraiment l’intention de créer un émirat islamiste dans la région.

I.B. avec Tap

viaTunisie : Trois individus armés de kalachnikov, deux arrêtés et un en fuite.

Lors de la conférence des « Amis de la Syrie » et après une introduction vague du ministre des Affaires Etrangères tunisien où la notion des « Amis» implique les politiciens et les opportunistes qui veulent réitérer le même scénario de la Libye, le Président de la République tunisienne a de suite mis les points sur les i.

M.Marzouki a rappelé que les revendications des Syriens qui se font massacrer sont les mêmes que ceux des Tunisiens durant la Révolution du 14 janvier. Cependant, devant la secrétaire d’Etat des Etats Unis Hilary Clinton et tous les représentants de la diplomatie étrangère, il lancé un “non” catégorique d’une intervention militaire –en répétant à trois reprises « de n’importe quel parti ».
Afin d’éviter les formules ‘trompe l’oeil” il a réitéré maintes fois ” Que veut dire être Les Amis de la Syrie » , afin de séparer le bon grain de l’ivraie. Car, aider la Syrie en évitant l’agenda de certains partis qui veulent faire de ce pays une “pièce géostratégique” pour leurs intérêts serait le challenge à concrétiser.
Ainsi, en mettant sur la table la position claire et nette de la Tunisie, Marzouki aura sans doute pris de court tous ceux qui auraient pour devise « Là où il y a le sang l’argent coule ».

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L’abasie (du Grec : a-, sans, et basis, marche) est un symptôme décrit en neurologie et en psychiatrie. Il désigne l’impossibilité de marcher suite à une coordination impossible des muscles impliqués dans la marche.

L’abasie choréique, causée par une chorée des jambes :

Le monde arabo-musulman souffre sérieusement de cette espèce de mouvements indépendants de la volonté et des troubles de l’équilibre comme un saoul qui titube et qui se balance dans tous les sens sans aucune cohésion. Notre façon de marcher qui se résume à un pas en avant contre deux en arrière et un quatrième sur le côté est une preuve quotidienne de notre façon de se prostituer vis-à-vis de toutes les civilisations comme tous ceux qui bouffent  à tous les râteliers. Ce qui est dommage, c’ est que dans toutes les civilisations on a su prendre que ce qui est apparent, la forme, tout ce qui n’est pas essentiel. On a toujours pris le contenant plutôt que le contenu. Si ce n’est pas con ça ?

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«L’agression contre l’Ugtt est un acte sauvage et cette escalade ne profitera guère au pays», a estimé le leader islamiste Rached Ghannouchi.

C’était lors d’une rencontre de presse, jeudi, au siège d’Ennahdha à l’Ariana consacrée à l’annonce de la nouvelle composition du bureau exécutif du parti après le remplacement des membres ayant rejoint le gouvernement. Mais après les déclarations de l’Ugtt accusant certains militants d’Ennahdha d’avoir jeté des sacs poubelles devant plusieurs sièges de l’Ugtt, et d’en avoir saccagé d’autres, M. Ghannouchi a préféré commencer par le sujet le plus brûlant.

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Parmi les sièges des partis politiques à Jendouba, seul celui du Congrès pour la République (Cpr) a été incendié mercredi. Probablement par des éléments salafistes.

Des inconnus ont attaqué et incendié mercredi soir le siège du Cpr à Jendouba (nord-ouest) où il y a eu des affrontements entre les forces de l’ordre et des éléments salafistes. Ces derniers, munis de cocktails Molotov et d’armes blanches, ont agressé des agents de sécurité et incendié deux postes de police, au quartier Ezzahoua et au centre ville de Jendouba.

Selon Dhamir Manaï, élu du Cpr à la Constituante, cité par l’agence Tap, «il s’agit d’un groupe de salafistes connus dans la région».

 

Par ailleurs, un groupe de salafistes s’est réfugié dans les mosquées. Ils diffusent par haut parleur à longueur de journée des versets coraniques, mais aussi des discours appelant les habitants au djihad.

Les autorités ont cependant démenti avoir attaqué des mosquées pour déloger ces personnes qui ont carrément pris possession des mosquées.

L’attaque du siège du Cpr s’explique par le fait que le fondateur du parti et actuel président de la République, Dr Moncef Marzouki, avait qualifié récemment, dans un entretien télévisé, les éléments salafistes partisans de prédicateur égyptien Chokri Ghanim, de «microbes».

Z. A. (avec Tap)

viaTunisie. Les salafistes incendient le siège du Cpr à Jendouba.

Comparant le gouvernement de Ben Ali à celui de Jebali, on remarque un point commun, le premier a persécuté les salafistes dans le silence total, idem pour le second qui semble inerte face à la montée des salafistes.

Comparant le gouvernement de Ben Ali à celui de Jebali, on remarque un point commun, le premier a persécuté les salafistes dans le silence total, idem pour le second qui semble inerte face à la montée des salafistes. Cette comparaison basée sur le manque de réactivité et le halo de silence qui entoure ce problème est bien confirmée par la montée fulgurante des groupes salafistes et le manque de réaction du gouvernement actuel ce qui rend la situation inquiétante face à ce danger qui menace les habitants de certaines régions.

Selon les déclarations des habitants de la ville de Jendouba (ville au Nord-Ouest de la Tunisie), des affrontements qui ont eu lieu entre la nuit du mercredi soir se sont poursuivis entre salafistes et forces de l’ordre jusqu’à hier jeudi 23 février. La police a été obligée de demander des renforts pour faire face à cette situation. Pour disperser la foule les forces de l’ordre ont eu recours à des tirs de sommation et aux bombes de gaz lacrymogène. Ces violences ont fini par des incendies qui ont touché le poste de police de Jendouba Centre ainsi que celui de Jendouba Nord.

Plusieurs membres des groupes salafistes-djihaddistes ont été arrêtés pas les forces de l’ordre.

Ces événements de violence entre des salafistes et les forces de l’ordre, avaient pour origine des poursuites menées pour attraper l’agresseur de l’un des policiers.

Ce que les Tunisiens attendent du nouveau gouvernement provisoire ce n’est pas seulement des patrouilles ou des réactions policières à la manière de l’ancien Régime, mais une vraie prise de position face à ce danger, car un gouvernement sans volonté politique claire ne pourrait rien présager de bon. Les Tunisiens attendent que ces individus perturbateurs soient jugés selon la loi et qu’on entame dès maintenant une véritable stratégie pour contrer l’extrémisme religieux en Tunisie.

via Silence inquiétant d’Ennahda face aux salafistes : Nawaat de Tunisie – Tunisia.

[Vidéo] Sit-in pour réviser la peine d’emprisonnement aux consommateurs de Cannabis

Un sit-in a été observé aujourd’hui 23 février 2012 devant le ministère de la Justice. Un groupe de jeunes Tunisiens sont venus contester l’arrestation de neuf personnes ce lundi 20 février pour consommation de cannabis dont trois artistes de rap Emino, Weld El 15, Madou MC.

Ce Rassemblement est le deuxième précédé par une protestation organisée samedi dernier 18 février devant l’Assemblée constituante. Quelques artistes étaient présents, dont Badiaa Bou Hrizi et Kais Vipa, pour soutenir les détenus. Leur revendication se résume au changement de la loi de peine d’emprisonnement pour consommation de cannabis en la remplaçant par une amende.

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«Tous les Musulmans sont salafistes» a clamé Rached Ghannouchi. En d’autres termes, nous serions ainsi tous des salafistes, dans la mesure où nous révérons l’enseignement du Prophète, et suivons les prescriptions de l’Islam. Des propos qui risquent de surprendre. C’est pourtant bien le leader d’Ennahdha qui tient un tel discours.

Le cheikh a ainsi précisé, lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi 23 février pour dévoiler la composition du nouveau bureau exécutif du mouvement Ennahdha, que les «salafistes ne sont pas un seul mouvement monolithique». Certains appellent à la violence, et au takfir. M. Ghannouchi l’admet, en soulignant que «la solution est dans le dialogue».

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Alaa Yacoubi dit Weld El 15, Madou MC aka Mohamed Amine Bouhrizi, et Marwane Douiri, plus célèbre sous le nom de scène Emino, ont été arrêtés, dans la soirée du mardi 21 février, pour consommation de cannabis. Trois rappeurs tunisiens bien connus des milieux underground ont ainsi fait les frais de la loi n°52 du 18 mai 1992.

Ils risquent ainsi une année de prison pour avoir fumé un joint. Une manifestation de soutien appelant à revoir la loi condamnant les drogues douces, est prévue, le jeudi 23 février, de 10h à 14h, devant le ministère de la Justice et des droits de l’Homme, à Bab Bnat, Tunis. Un événement a été lancé en ce sens sur Facebook. Aux dernières nouvelles, on croit savoir que le Syndicat Tunisien des professions musicales a  chargé un avocat de les défendre.

Cette arrestation intervient quelques jours après la manifestation qui a eu lieu le samedi 18 février devant la Chambre des députés, appelant à la dépénalisation du cannabis. Et ces derniers temps de nombreux morceaux musicaux ont été composés et diffusés par les rappeurs et autres musiciens tunisiens appelant ouvertement à légaliser le cannabis. Hasard ou coïncidence ?

Soufia B.A

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Trois rappeurs tunisiens tombés pour un joint.